En découvrant ce « récit » photographique de voyages à Montréal, l’on peut être un peu désorienté. Car Xavier Flye Sainte Marie traque ce qu’on ne voit pas à première vue. Les fantômes dans les reflets, les doubles images les enfants habillés à dominante rose fuschia qui occultent une vue sur 
Montréal pourtant imprenable… Sur certaines photographies, on a l’impression ou bien les événements qui a contrario masquent le visible – par exemple constate que c’est du direct. Trompe-l’œil et leurres. Parfois, on ne sait que ce qu’on voit est un reflet, mais non, en s’y attardant, on pas si la prise de vue s’est faite devant ou derrière une vitrine – et on ne parvient pas à trancher vraiment. Une vue d’un ensemble architectural pour le moins cubiste est rendu énigmatique juste à cause de deux petites baies en miroir qui, à elles seules, bouleversent totalement notre perception. Une série d’escaliers qui tournent et se retournent au point de donner le vertige… On ne comprend plus très bien dans quelle perspective tout cela est représenté mais l’on succombe très vite à cette véritable invitation à la contemplation et à la découverte.