Le vêtement militaire a, dès le début du XXe siècle, influencé la mode civile au point de constituer une véritable source d’inspiration pour de nombreux créateurs. Ainsi l’utilisation de nouvelles teintes, telles que le kaki, mais aussi le képi blanc, les épaulettes, la cravate verte, ont largement été adopté par la garde-robe civile. Tandis que le vêtement d’inspiration militaire devenait un poncif des défilés, le motif « camouflage », réalisé à l’origine selon un cahier des charges technique précis pour répondre à des impératifs stratégiques définis, est aujourd’hui un imprimé à la mode, largement plébiscité par les femmes. La veste en toile portée par les troupes coloniales en Afrique, la saharienne, est le symbole le plus manifeste de cette influence. Vêtement de combat inspiré par les conditions climatiques de l’Afrique, adoptée par les aventuriers qui en faisaient l’exploration, elle a été reprise par les grands couturiers et se retrouve dans la plupart des collections estivales des maisons de créateurs, telle l’inconditionnelle d’Yves Saint Laurent. Articulé autour de cinq thématiques : uniforme, saharienne, camouflage, cinéma, mode, créations & bijoux, l’ouvrage met en scène ce rapport constant entre mode militaire et mode civile. Il laisse aussi la parole à Serge Bensimon et Jean-Charles de Castelbajac