Le titre est inspiré de l’œuvre posthume de Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité, journal intime, récit désenchanté, roman géo-poétique d’une errance au cœur de Lisbonne paru pour la première fois en 1982. Ainsi, Les parfums de l’intranquillité propose une déambulation au cœur d’expressions artistiques qui abordent le féminin à travers le prisme des territorialités euro-méditerranéennes. Inquiètes et souvent traversées par les agitations sociétales et politiques de l’époque, questionnant le féminin par la recréation permanente de ses formes d’apparition, les œuvres rassemblées dessinent un parcours narratif comme un lent égarement au sein de territoires étranges et parfois étrangers, et sont autant d’occasions de ressentir les parfums d’un présent inconstant. L’ouvrage réunit les œuvres d’une quinzaine d’artistes femmes, essentiellement issues des pays bordant la Méditerranée, dont Katia Kameli, Inci Eviner ou Aicha Hamu, chaque œuvre incarnant une destination, un questionnement, une approche symbolique, métaphorique et singulière du féminin aujourd’hui.